La ventilation non invasive est également une solution adaptée à d’autres catégories de patients, notamment les personnes asthmatiques, souffrant du SDRA (syndrome de détresse respiratoire aiguë) ou d’une pneumonie, ou encore se trouvant en soins postopératoires. Il est important de surveiller étroitement ces patients lors de leur traitement par VNI.
Bien que les données les plus probantes en faveur de l’utilisation de la VNI concernent les patients présentant une insuffisance respiratoire aiguë due à une exacerbation de BPCO, un œdème pulmonaire ou des troubles de la fonction immunitaire, il existe également d’autres catégories de patients pour lesquelles la VNI constitue une option adaptée. Ces catégories comprennent les patients atteints des pathologies suivantes :
- Insuffisance respiratoire postopératoire : pour plus d’informations, reportez-vous à la section VNI chez les patients en soins postopératoires.
- Asthme : la ventilation mécanique invasive chez les patients asthmatiques comporte un risque de complications plus élevé et doit donc être utilisée en dernier recours. Les patients victimes d’une exacerbation d’asthme aiguë peuvent bénéficier d’une assistance respiratoire rapide grâce à la VNI. Toutefois, il convient de noter qu’il n’existe que peu d’informations sur l’utilisation de cette méthode chez les patients asthmatiques ; cela peut donc être sujet à controverse. Malgré tout, certains rapports existants indiquent clairement qu’une tentative de VNI étroitement surveillée peut être bénéfique pour certains patients victimes de crises d’asthme graves.¹
- Pneumonie : l’utilisation de la VNI chez les patients atteints d’une forme grave d’insuffisance respiratoire aiguë causée par une pneumonie acquise en communauté (PAC) est controversée. De fait, les facteurs d’échec potentiel de la VNI chez ces patients sont mal connus. Carrillo et al. ont évalué les résultats de traitement chez ces patients et conclu qu’une VNI efficace était fortement associée à de meilleures chances de survie chez les patients atteints d’insuffisance respiratoire aiguë due à une pneumonie. Toutefois, si les signes d’un échec de la VNI apparaissent, l’intubation doit être effectuée sans attendre.²
- Syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) : le Dr Hess et al. recommandent d’utiliser la VNI avec une extrême prudence, voire de l’éviter complètement, chez les patients souffrant du SDRA en état de choc ou présentant une acidose métabolique ou une hypoxémie profonde.³
Il est impératif de surveiller étroitement ces patients. L’équipe clinique doit se tenir prête à les intuber immédiatement et à mettre en place une ventilation invasive en cas d’échec de la ventilation non invasive.