Simple fatigue, picotement des yeux, larmoiement, maux de tête, toux, allergies, asthme, irritations des yeux et des voies respiratoires, eczéma, intoxication, voire, à plus long terme, maladies cardiaques et cancers… la liste est longue des effets directs ou indirects d'un air pollué.
Leur impact dépend de l'état de santé de la personne exposée, de son âge, de sa disposition… Les enfants en bas âge, les personnes âgées, les malades mais aussi les femmes enceintes sont plus vulnérables (certains polluants peuvent passer la barrière placentaire).
Si l'asthme et les allergies respiratoires sont de plus en plus répandus parmi la population, ces affections peuvent être déclenchées ou aggravées par la pollution de l'air. Le lien de cause à effet est direct.
D'autres effets sont moins directs. Dans les cas des particules ultrafines, la toxicité peut être à la fois liée à la nature chimique ou radiologique de la substance en cause et à la petite taille des particules qui atteignent les alvéoles pulmonaires, peuvent pénétrer dans la circulation sanguine et provoquer aussi des troubles cardiovasculaires.
Au-delà des problèmes respiratoires, plusieurs études ont établi des liens entre l'exposition durable aux COV et le développement de maladies chroniques. Emis par diverses sources (peintures, produits nettoyants, désodorisants, colles, pesticides…), les COV pourraient agir à long terme et à forte exposition sur les systèmes nerveux, immunitaire et reproductif. En tant que perturbateurs endocriniens, ils pourraient également provoquer des troubles hormonaux entraînant baisse de la fertilité, malformations, cancers, obésité….
Autre polluant en cause, le formaldéhyde, présent sous des formes diverses dans les matériaux de décoration, les meubles, les tapis, le papier… Très soluble dans l'eau, il pénètre facilement dans l'organisme. En exposition chronique, le formaldéhyde a d'abord des effets immédiats : irritation des yeux, du nez et de la bouche, maux de tête, troubles du sommeil, asthénie. A plus long terme et à forte exposition (il est question ici d’exposition dans un environnement professionnel), il est incriminé dans la survenue des cancers du naso-pharynx et la leucémie myéloïde. Le formaldéhyde est classé par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) comme cancérogène certain, tout comme le benzène, associé à des cas de leucémie.
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