Perspective Médicale

Le concept de silent room est idéal pour les bébés comme pour les aides-soignants. 


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Le patient occupe une place de plus en plus centrale dans les trajectoires de soins de nos hôpitaux. Le tout nouveau service de néonatalogie de l’UZ Leuven en est un parfait exemple. Un nouveau concept et l’intégration d’une technologie innovante procurent aux nouveau-nés des soins intensifs qui tiennent davantage compte des exigences de leur développement. « Le concept de silent room permet au bébé de dormir plus au calme, de sorte que nous sommes moins souvent sollicités par des alarmes », explique le docteur Gunnar Naulaers.

Le service de néonatalogie de l’UZ Leuven crée d’emblée une impression particulièrement apaisante. Et ce n’est pas un hasard. En 2014, il a été intégré à un projet de nouvelle construction développé en fonction des petits patients et de leur famille. Le professeur Gunnar Naulaers, chef du service néonatalogie : « Nous travaillons désormais sur la base d’un concept de family centered care axé sur des soins de qualité pour les petits patients et leur famille. Chaque bébé a sa propre chambre, où les parents peuvent lui rendre visite sans être dérangés. Il n’y a aucune interférence avec d’autres enfants ou parents. »
 

Cette nouvelle approche a fait l’objet d’une réflexion approfondie. « Cela fait longtemps que nous y travaillons. En 2005, plusieurs membres de notre équipe sont partis travailler dans un hôpital américain de Pittsburg, déjà équipé de ce type de ‘single rooms’. Diverses études menées dans des centres américains ont clairement démontré que les bébés ayant séjourné en single room affichaient un meilleur développement à l’âge de deux ans que les patients qui étaient soignés dans de plus grandes unités. L’avantage est évident pour le bilan neurologique du bébé. » 

Un monitoring performant revêt une importance capitale

À l’UZ Leuven, le concept de single room a également été combiné à celui de silent room. La technologie Philips a permis d’éloigner tous les signaux d’alarme du monitoring et des appareils périphériques de la chambre du bébé, pour être centralisés à l’infirmerie. « Cette unité de soins intensifs regorge de signaux d’alarme, ce qui engendre beaucoup d’activité. Dans des circonstances normales, cela perturbe le schéma de sommeil du bébé », explique le docteur Naulaers. « Mais comme il se retrouve à présent seul dans sa chambre et que tous les sons perturbateurs en ont été écartés, l’atmosphère est beaucoup plus silencieuse autour du bébé. Il bénéficie donc d’un meilleur sommeil, ce qui est évidemment bénéfique pour sa guérison. » 

Les bébés dorment mieux et les alarmes se déclenchent moins souvent. »

Prof. dr. Gunnar Naulaers

Neonatologue, UZ Leuven

Cela suit parfaitement l’évolution de la vision des soins critiques. Gunnar Naulaers : « Il y a une vingtaine d’années, les soins intensifs néonataux mettaient l’accent sur les techniques : les systèmes respiratoires et les techniques de soutien garantissaient alors les meilleures chances de survie. Aujourd’hui, nous examinons de plus en plus les facteurs qui exercent un impact sur le développement : le confort et le rythme du bébé, la manière de donner les soins, le respect du sommeil et une attention pour l’attachement entre parents et enfant. »
 

L’innovation et le monitoring jouent un rôle crucial à cet égard. « C’est uniquement grâce à la qualité du monitoring dont nous disposons de nos jours qu’il a été possible de franchir cette étape. Jadis, il était indispensable d’avoir un contact visuel : il fallait voir le bébé pour observer les problèmes. Aujourd’hui, nos bébés sont seuls dans leur chambre, dans une couveuse, et souvent dans le noir pour de longues périodes. Nous nous fions aux performances du monitoring, qui nous procure des données sur le rythme cardiaque, la respiration, la tension artérielle, etc. Nous mesurons également de plus en plus l’oxygénation cérébrale pour obtenir des informations supplémentaires sur ce qui se passe dans le cerveau. » 

Plus de temps disponible pour donner des explications 

La manière de travailler du service de néonatalogie a radicalement changé. Docteur Naulaers : « Avant, nous travaillions dans une chambre où l’équipe s’occupait en continu de six enfants. Désormais, le service est réparti en trois baies où une équipe de 4 aides-soignants répond de 12 enfants maximum dans 12 chambres séparées. Ils doivent donc former une bonne équipe, car toutes les alarmes sont aujourd’hui centralisées dans la baie. Il a fallu du temps pour s’accoutumer à ce nouveau système. Par exemple, nous avons placé autant de matériel que possible sur des charriots de soins en dehors des chambres, à nouveau pour déranger le moins possible les patients. »  

Le concept de silent room est idéal pour les bébés comme pour les aides-soignants.

L’un des avantages du nouveau service, c’est que les aides-soignants peuvent se concentrer davantage sur les bébés et leurs parents. « Il est plus facile de donner des explications et de prendre du temps pour les parents que lorsque nous nous retrouvions dans une chambre bondée », affirme le docteur. « Par ailleurs, la baie favorise l’interaction et la communication entre les membres de l’équipe. »
 

Il reste toutefois une question prioritaire. « Ces chambres constituent la meilleure architecture possible pour le concept de family centered care. Mais lorsque les parents ne peuvent pas venir régulièrement auprès de leur enfant, la chambre ne peut pas devenir une cellule d’isolement. Il reste extrêmement important de stimuler le bébé. Parents, aides-soignants, médecins, kinésithérapeutes, etc. doivent parler avec le petit patient. Il est en effet connu que plus le bébé capte de mots au cours des premiers mois, mieux il développera le langage par la suite. » 

Moins d’alarmes pour un meilleur sommeil

Une étude est menée en ce moment à l’UZ Leuven sur l’impact des silent rooms sur les bébés. Gunnar Naulaers : « Nous avons mesuré des indicateurs dans l’ancienne unité sur 100 petits patients et avons interrogé leurs parents. Nous recommençons aujourd’hui la même opération dans la nouvelle unité. Les résultats sont encore en cours de traitement. Mais nous remarquons en tout cas qu’il règne généralement plus de calme et de sérénité dans la nouvelle unité. Les bébés dorment mieux et les alarmes se déclenchent moins souvent. Il y a donc certainement des effets positifs. Et l’on constate également que de plus en plus d’hôpitaux de Belgique se penchent sur cette manière de travailler. »

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