Valeur économique de l’allaitement

Santé et bien-être mental |  3 minutes de lecture

Mère allaitant son nouveau-né

Le coût de l’allaitement repose principalement sur les épaules des mamans, tandis qu’il profite grandement à l’ensemble de la société, en permettant d’économiser des milliards à long terme. 

 

L’allaitement est le moyen le plus naturel de nourrir un bébé humain. Il offre aux nourrissons les nutriments et l’immunité qui les préparent à leur avenir. En réalité, les nombreux avantages de l’allaitement vont au-delà de la sphère privée. Plusieurs recherches ont révélé que le lait maternel avait un impact plus vaste sur la société et l’économie que ce que l’on pense. 

 

Il n’est pas rare que la contribution des femmes à la société soit ignorée ou tenue pour acquise, notamment en ce qui concerne l’éducation des enfants, la prise en charge des parents âgés et l’investissement global au sein d’un foyer. Lorsque l’on compare l’allaitement à l’utilisation du lait maternisé (ou à l’"absence d’allaitement", comme indiqué dans l’étude, The high cost of half-hearted breastfeeding promotion in Germany), il devient évident qu’il faut davantage encourager les femmes à allaiter, et les soutenir, conformément aux recommandations de l’OMS.

Des milliards économisés 

Plusieurs études sur "l’absence d’allaitement" dans des pays tels que les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni, ont révélé que le respect des recommandations de l’OMS en matière d’allaitement au cours des 6 premiers mois d’un enfant permettrait d’économiser des milliards de dollars à la société. Un gain assuré grâce aux avantages immunitaires bien documentés que le lait maternel procure aux nourrissons, notamment la prévention des maladies aiguës et chroniques. 

 

L’étude The high cost of Half-hearted tetrining promotion in Germany, de Rouw, Hormann and Scherbaum contient des données révélatrices sur la valeur économique de l’allaitement. Lors du calcul du coût de "l’absence d’allaitement" dans le cadre d’hospitalisations aux États-Unis pour diverses maladies infantiles (comme le syndrome de mort subite du nourrisson, l’asthme chez l’enfant, le diabète de type 1), il a été conclu", avec une cohorte de naissances sur un an, que si 90 % des mamans américaines pouvaient suivre les recommandations médicales en procédant à un allaitement complet pendant six mois, le pays pourrait économiser 13 milliards de dollars et empêcher 911 décès au sein de cette cohorte."  

 

Plusieurs recherches similaires en Australie ont montré des économies de plus de 17 millions de livres par an, avec "75 % d’allaitement complet à partir de la sortie de l’unité néonatale et 45 % d’allaitement à quatre mois." Ces économies devraient même être plus élevées, car ce montant n’inclut pas les avantages intellectuels, sociaux et émotionnels de l’allaitement.

Soutien aux mères en Allemagne

En Allemagne, la valeur de l’allaitement est bien reconnue, mais pas assez soutenue. Une aide à l’allaitement, parmi d’autres types d’assistance, est proposée dans les hôpitaux par les sages-femmes et les programmes de congé maternité. Les hôpitaux adaptés aux bébés contribuent également à stimuler l’allaitement.  

 

Malheureusement, de nombreux médecins n’ont pas suivi de formation leur apprenant comment soutenir une maman, et en Allemagne, le réseau de soutien communautaire n’est pas assez vaste. Lorsque les mamans rencontrent des difficultés liées à l’allaitement, elles doivent souvent payer elle-même pour obtenir de l’aide faire des choix qui nuisent à leur carrière et à leurs revenus. 

 

Prenez, par exemple, les lois allemandes visant à promouvoir l’allaitement. Les mères qui travaillent réduisent souvent leur congé maternité pour éviter tout risque de rétrogradation ou de perte de retraite. Bien que les temps d’allaitement (ou de tirage) sur le lieu de travail soient réglementés, les installations nécessaires, telles que les pièces réservées et la réfrigération, ne sont pas garanties.

Bonnes intentions

C’est sans surprise que de nombreuses mères se mettent à allaiter avec de bonnes intentions. Environ 90 % des femmes allemandes allaitent au cours des premiers mois. Malheureusement, ce pourcentage chute rapidement en quelques jours. Au bout de trois mois, il descend à 79 %, et après 12 mois, seulement 19 % des mères continuent d’allaiter. 

 

Le fait que la société bénéficie du choix (ou de la disposition) d’une mère d’allaiter plus longuement ne se répercute pas sur le niveau de soutien apporté aux femmes et à leurs bébés. À l’avenir, le soutien des femmes et de leurs bébés en Allemagne pourrait être amélioré, et ce, de plusieurs façons: fournir une formation plus approfondie aux sages-femmes, investir davantage dans la mise en place d’hôpitaux adaptés aux bébés et soutenir davantage les femmes qui travaillent. Ces types d’investissements de la part du gouvernement allemand seront sans aucun doute rentabilisés, et bien plus encore à long terme.

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Références bibliographiques

 

  1. Rouw et al., International BreastFeeding Journal (2014) 9:22
  2.  Statista-Umfrage, Umfrage in Deutschland zur Stilldauer von Babys 2017, statista-research.com

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