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Intégrer le développement durable dans la démarche médicale : zoom sur le partenariat avec le CHU de Rennes

By Philips editorial team ∙ oct. 16, 2024 ∙ 5 min read

L’Hôpital universitaire de Rennes et Philips ont mesuré l’impact environnemental d’un laboratoire de cathétérisme pour trouver des moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de ressources, établissant ainsi une norme pour d’autres projets de décarbonisation dans le secteur de la santé.

L'étude de cas en un clin d'œil

Partenaire
Centre Hospitalier Universitaire de Rennes

Challenge
Avec des achats représentant 44% de son empreinte carbone, l’Hôpital Universitaire de Rennes a reconnu la nécessité d’une stratégie d’approvisionnement durable.

Solution
Dans le cadre d’un partenariat plus large, Philips et l’hôpital universitaire de Rennes ont mesuré les impacts environnementaux d’un laboratoire de cathétérisme, y compris toute la chaîne de valeur du système Azurion ainsi que les consommables, la consommation d’énergie et les déchets.

Resultats
Sur la base d’une évaluation environnementale détaillée, Philips et Rennes ont constaté que trois stratégies – économies d’énergie, mises à niveau circulaires et remise à neuf – pourraient réduire l’impact environnemental du laboratoire de cathétérisme.

rennes university hospital

Le défi

 

Le secteur de la santé est responsable de 4,4 % des émissions mondiales de CO2, mais en France, ce chiffre atteint près du double, avec 8 % [1]. Il représente également 10 % de la consommation mondiale de matières premières chaque année, et sa chaîne d’approvisionnement est à l’origine de 71 % de ses émissions de CO2 [2,3]. Chez Philips, nous sommes convaincus que la santé humaine et la santé environnementale sont indissociables. Face à la menace du changement climatique, il est urgent de construire des modèles de soins plus durables et résilients.

 

Le CHU de Rennes s’est engagé dans cette voie il y a plus de 15 ans et a franchi une étape clé en 2020 avec la réalisation de son premier bilan carbone, visant à quantifier précisément son empreinte environnementale. L’analyse a révélé que les achats représentaient près de la moitié (44 %) de ses émissions de gaz à effet de serre, suivis par la mobilité (37 %) et l’énergie (11 %).

 

Forts de ces données, le CHU a mis en place un plan d’action intégrant non seulement les coûts financiers, mais aussi l’impact environnemental des équipements médicaux. Cette approche a mis en lumière la nécessité d’une stratégie d’achats responsables et d’une collaboration avec les acteurs de l’industrie pour relever les défis de la durabilité à travers une approche systémique.

Conscients de l’impact de notre activité sur l’environnement et de notre capacité à influer sur l’équilibre écologique, nous mettons en œuvre une politique ambitieuse de réduction de notre empreinte environnementale depuis plus de 15 ans.

- Anne Kittler, Directrice Générale Adjointe du CHU de Rennes

Dans cette optique, en 2021, Rennes et Philips ont signé un partenariat de cinq ans alliant technologie et innovation pour améliorer la prise en charge des patients tout en contribuant à un système de santé plus durable. Une première étape essentielle a consisté à évaluer l’impact environnemental du bloc de neurologie interventionnelle récemment rénové, en identifiant les principaux leviers d’amélioration. L’accent a été mis sur son équipement central, l’Azurion, un système biplan de thérapie guidée par l’image utilisé dans la prise en charge des AVC. Conçu selon les principes de l’éco-conception, l’Azurion consomme 10 à 19 % d’énergie en moins que son prédécesseur et jusqu’à 90 % de son poids en matériaux est réutilisé lors du reconditionnement par Philips [5,6,7]. Cette étude avait pour but de quantifier précisément son impact environnemental dans les conditions réelles d’utilisation au CHU de Rennes.

 

Ce partenariat illustre la capacité de Philips à associer innovation et expertise en matière de durabilité pour contribuer à la décarbonation du secteur et garantir un accès aux soins plus large et plus responsable.

La solution

 

L’impact environnemental du système Azurion a été évalué grâce à une Analyse de Cycle de Vie (ACV), une approche scientifique rigoureuse prenant en compte toutes les phases de vie du produit, de la production à la fin de vie, en passant par son transport et son utilisation. Cette étude a été menée selon la méthodologie Product Environmental Footprint (PEF), développée par la Commission européenne [4]. En évaluant 16 catégories d’impact – empreinte carbone, utilisation des ressources, pollution, effets sur la santé humaine – l’objectif était d’assurer transparence et robustesse, permettant ainsi une réplication des résultats dans l’ensemble du secteur hospitalier. Pour garantir leur fiabilité, les résultats ont été audités par un organisme indépendant selon les normes ISO 14040/44.

 

La méthodologie PEF avait déjà été appliquée à d’autres secteurs, comme l’agroalimentaire et le textile, mais jamais à la santé. Ce partenariat unique a permis d’analyser toute la chaîne de valeur : Philips a collecté des données détaillées sur la production et l’approvisionnement, tandis que le CHU de Rennes a mesuré avec précision l’utilisation du système afin d’évaluer son impact sur les ressources et l’énergie consommée.

 

Rapidement, l’étude a pris une ampleur plus large que la simple ACV du produit.

En réalisant l’analyse, nous avons réalisé qu’une opportunité encore plus grande s’offrait à nous : plutôt que de nous limiter à l’équipement, nous avons décidé d’intégrer d’autres facteurs majeurs influençant l’empreinte carbone du bloc interventionnel, comme les consommables, la consommation énergétique, le stockage des données et la gestion des déchets.

- Mélissa Vincent, Innovation Account Manager chez Philips, basée au CHU de Rennes

philips azurion with flexarm

Les résultats

L’ACV a révélé que l’Azurion générait environ 6 tonnes de CO2e par an, soit l’équivalent de l’empreinte carbone annuelle d’un citoyen français.

 

Les phases d’extraction des matières premières et de production sont les plus impactantes, représentant 66 % des émissions totales. L’impact environnemental des circuits imprimés est particulièrement marqué : bien qu’ils ne constituent que 2 % du poids du système, ils sont responsables de 43 % de son empreinte carbone.

 

L’utilisation du système au CHU de Rennes ne représentait que 13 % des émissions totales, un chiffre relativement faible grâce au mix énergétique français dominé par le nucléaire, qui génère 4,5 fois moins de CO2 que la moyenne européenne. En revanche, dans d’autres contextes énergétiques, l’impact de la phase d’utilisation pourrait être aussi élevé, voire supérieur à celui de la production.

 

L’analyse a également mis en évidence l’impact des consommables, de la ventilation et du stockage des données. Les dispositifs neurologiques contenant des métaux rares comme l’or et le platine génèrent la plus grande part des émissions, suivis par l’Azurion lui-même, puis par la consommation énergétique du bloc, notamment le système de ventilation. La gestion des déchets représente 10 tonnes par an, un enjeu majeur.

Les prochaines étapes


Le CHU de Rennes prévoit d’élargir cette démarche aux autres blocs opératoires et salles d’imagerie interventionnelle, notamment dans son nouveau Centre Chirurgical et Interventionnel prévu pour 2025. L’objectif est d’obtenir une vision plus précise du poids des équipements lourds sur l’empreinte carbone hospitalière.

 

L’économie circulaire s’est imposée comme un axe central de réflexion : réduire, allonger la durée de vie, réutiliser. L’optimisation du cycle de vie des équipements par des mises à jour logicielles et le reconditionnement permettrait de limiter leur impact environnemental. Le CHU de Rennes a déjà adopté cette approche en souscrivant à un programme d’amélioration technologique et en achetant un bloc de radiologie interventionnelle reconditionné pour son futur centre.


De son côté, Philips poursuit ses efforts pour améliorer l’efficacité énergétique et l’éco-conception de son portefeuille de solutions. D’ici 2025, tous les nouveaux produits seront conçus selon les principes de l’EcoDesign et 25 % des ventes de Philips contribueront à l’économie circulaire.


L’optimisation des systèmes de ventilation dans les blocs opératoires est également un levier clé de réduction de la consommation énergétique. L’étude a montré que simplement éteindre l’Azurion entre deux procédures permettrait d’économiser 20 % d’énergie.

Un projet pionnier pour l’avenir du secteur

 

Le partenariat entre Rennes et Philips a retenu l’attention des autorités françaises et a été cité en exemple de bonnes pratiques dans la feuille de route du Ministère de la Santé [9].

Grâce à ce projet, nous disposons désormais de données précises sur l’impact environnemental de nos équipements de radiologie, ce qui nous permet d’adapter nos stratégies pour réduire notre empreinte carbone.

- Anne Kittler

Ce projet pourrait devenir une référence pour accélérer la décarbonation du secteur de la santé.

Sources

[1] The Shift Project. Décarboner la Santé pour Soigner Durablement (2023)

[2] Economie circulaire. The Circularity Gap Report 2020

[3] Soins de santé sans préjudice. Health care climate footprint report (2019)

[4] Commission européenne. Environmental Footprint Methods.

[5] Par rapport à la plateforme Allura Xper précédente. La réduction exacte de l’énergie dépend de la configuration.

[6] Selon l’âge du système, la valeur de 90 % s’applique aux systèmes âgés de moins de 3 ans.

[7] Philips. Environmental Performance Overview For Azurion image-guided therapy platform

[8] Estimations plus rugueuses, non réalisées selon la méthode de la PEF.

[9] Ministère de la Santé et de l’Accès aux soins. Feuille de route: Planification écologique du système de santé

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